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Petit Guide du Gendarme

Communication :

 

Maintenir le contact avec chaque membre de votre équipe est un facteur essentiel pour réussir une mission. sans une communication adéquate, les membres d'une équipe se séparent, sont débordés ou abattus accidentellement par leurs collègues.

 

 

Se Déplacer :

 

 

Au cours d’un déplacement (patrouille pédestre), les Gendarmes doivent respecter les principes suivants :

 

• Eviter de se déplacer l’un derrière l’autre afin de ne pas réduire le secteur d’observation du ou des suivants.

 

• Se répartir les secteurs d’observation dans le but d’optimiser la vision panoramique.

 

Les Progressions:

 

DEFINITION : Déplacement tactique élaboré après analyse pour permettre d’identifier et de localiser un danger réel ou présumé, en privilégiant la sécurité.

L’objectif d’une progression ne se limite pas à l’interpellation d’un ou plusieurs individus mais s’étend également à l’exploration d’un lieu quelconque pour s’assurer que les gendarmes intervenants ne s’exposent pas à une agression.

 

Les gendarmes ont toujours la possibilité de faire appel à des renforts pour mener à bien l’intervention et augmenter leur sécurité. Un lieu de regroupement est alors défini pour permettre aux effectifs d’élaborer une nouvelle tactique d’intervention.

 

PRINCIPES GENERAUX DE PROGRESSION :

 

Lors d’une progression les gendarmes privilégient une utilisation rationnelle de l’environnement et de la configuration des lieux

(exemple : passage sous une fenêtre pour ne pas être vu et rester protégé)

 

• la rapidité de l’exploration ne doit pas l’emporter sur la sécurité

 

• progresser d’un espace à un autre en ayant une visibilité suffisante pour pouvoir sécuriser la zone à explorer (veiller à ne pas laisser une zone non explorée derrière soi sans surveillance).

 

LES PROGRESSIONS DANS LES ESCALIERS (Utile sur les braquages de banque notamment):

 

Il importe aux gendarmes lors de leur progression dans les escaliers de bien se répartir les zones d’observation afin de s’assurer d’un maximum de sécurité.

 

Lors de la montée d’un escalier à cage ouverte (type celui de la banque), le gendarme « A »progresse seul, le long du mur opposé à la rampe d’escalier jusqu’au palier suivant. Il visualise une ZONE D’OBSERVATION en avant de sa progression, assurant ainsi sa protection et celle de son coéquipier.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le gendarme « B », dos au mur opposé à la rampe d’escalier, en poste fixe, visualise une ZONE D’OBSERVATION en arrière de sa progression sans toutefois perdre le contact visuel avec son collègue. Il assure ainsi sa protection et celle de son coéquipier pendant la progression.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le gendarme « A », une fois le palier atteint, et sécurisé, fait signe au gendarme « B » de le rejoindre avant de poursuivre sa progression. Possibilité de changement de rôle, après concertation, en étant protégés, sans cesser de surveiller l’environnement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



Ces principes restent les mêmes pour la descente d’escalier.

PROTEGER :

Lors d’une intervention, protéger est avant tout savoir utiliser à l’avantage de toutes les personnes en présence les caractéristiques ou les éléments du mobilier urbain se trouvant dans la zone d’action.

Au cours d’une progression, les gendarmes avancent de zone de protection en zone de protection de manière à limiter autant que possible le temps d’exposition.

Avant d’entamer une progression, il convient de toujours repérer l’emplacement qui permettra, en cas de besoin, de se dissimuler.

Les moyens de se protéger : il s’agit d’éléments en dur susceptibles d’arrêter un projectile même de forte puissance (mur en pierre, véhicule, arbre, etc.)



CONTROLE INDIVIDUEL DU CHAMPS DE VISION : dès que l’attention du gendarme est focalisée sur une personne ou un objet suite à une concentration intense ou à l’effet d’un stress, son champ de vision qui à l’état normal est de 120° se trouve réduit. 

Pour minimiser ce phénomène «d’effet tunnel », le gendarme doit chercher à balayer du regard la zone d’observation pour retrouver le plus rapidement possible son champ de vision initial (principe du scanner).

CONTROLE ET INTERPELLATION:

*  Assurer leur protection, ainsi que celle de l’individu,

*  Respecter le principe du P.L.I.

* Annoncer sa qualité de gendarme,

* Éviter d’aller au contact de l’individu avant d’avoir figé la situation par des injonctions et lui avoir fait mettre les mains sur la tête.

Toute intervention de gendarmerie nécessite la réalisation de trois fonctions complémentaires qui doivent être obligatoirement remplies pour permettre le contrôle de la situation et le bon déroulement de l‘opération, même si l‘équipe intervenante n‘est constituée que de deux gendarmes.

Il s‘agit de :

- La protection = P

- La liaison = L

- L‘interpellation = I

L‘attribution de ces différents rôles (P.L.I) entre les gendamres intervenants doit être effectuée AVANT tout début d‘action. De cette répartition des rôles découle le dispositif à adopter c‘est à dire le positionnement et la mission de chacun par rapport à la personne contrôlée.

LES DIFFERENTES FONCTIONS

A- La protection :

Le gendarme qui accompli cette mission se positionne à l‘arrière de la personne contrôlée, légèrement décalé latéralement, de manière à être toujours à vue de son ou ses équipiers. Le gendarme se situe à une distance sécurisante c‘est à dire suffisamment en retrait de la personne contrôlée pour que celle-ci ne puisse procéder, de manière directe, à une agression corporelle et suffisamment proche pour pouvoir réagir à tout geste ou attitude suspecte.

Il assure la protection du gendarme INTERPELLATEUR ainsi que celle de ses équipiers, en surveillant l‘évolution de la situation et en adoptant une attitude ferme et dissuasive de toute réaction brutale.

Cette position sera conservée tout au long de l‘action quels que soient les déplacements de la personne interpellée.

B – La liaison :

Au cour d‘une intervention, la fonction (Liaison) consiste à établir ou à maintenir un contact permanent avec le 25 COG. Elle permet de rendre compte du déroulement de l‘opération et solliciter, si nécessaire, l‘envoi de renforts.

Le gendarme qui remplit cette fonction doit aussi conserver une relation visuelle et auditive avec son ou ses équipiers intervenants.

En cas de difficultés, c‘est cette dernière mission qui sera privilégiée.

C – L‘interpellation:

Le terme interpellation doit être pris au sens large du terme, c‘est à dire comme une prise de contact verbal avec un ou plusieurs individus.

Le gendarme interpellateur doit avoir une action dynamique et déterminée. Il doit être en mesure de discerner rapidement le degré de dangerosité de la situation. Il est l‘interlocuteur privilégié de la ou les personnes interpellées.

Pour ce faire il faut :

- Annoncer sa qualité de gendarme.

- Exposer les motifs de son intervention.

- Procéder aux différentes vérifications.

- Maintenir un dialogue constant.

- Décider en cas d‘aggravation de la situation, des moyens coercitifs employés.

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